Can you hear me?

Mary 🇪🇺 🇷🇴 🇫🇷 - Jul 27 '23 - - Dev Community

En novembre j'avais eu une conversation avec mon manager à propos de la diversité et inclusion à Microsoft. Le D&I c'est dans ce qu'on appelle nos Cores Priorities, être inclusif, c'est un objectif qui doit être rempli à notre revu annuel.

Comment valider cet objectif ? Bah ça pourra être comme dans beaucoup d'entreprise :

  • Manager : Alors, Michel t'a été inclusif cette année.
  • Michel : Oh bah oui, toujours.
  • Manager : Ok super, validé.

Avec mon manager ça se passe un peu différemment, déjà on a des points régulier qui ne se focus pas sur les projets en cours, mais juste sur nous, notre expérience à Microsoft, nos envies, etc. Ce sont souvent des discussions qui mènent à parler de diversité et d’inclusion, notamment car on collabore avec des personnes tout autour du globe et que donc par défaut, notre équipe proche et élargie est diverse.

Ça crée souvent des défis ou des conflits. J'ai déjà eu l'occasion d'expliquer à mon manager que ma culture latine (et français, mais j'élargis) fait que j'ai besoin de débattre, quand on me montre une solution technique, je vais passer 2 ou 3 heures à poser des questions, à remettre en question des choix. Ça peut être super énervant pour d'autres qui pensent que je les critiques alors que pour moi, je créé juste du débat pour voir si on peut améliorer quelque chose.

Les personnes sont bien sur clé dans la diversité et l’inclusion chez nous et n’importe quelle autre organisation, mais il a un autre élément, vital, ce sont les outils technologiques. Il faut en avoir conscience, la technologie peut changer les choses ! Et on va parler de deux d’entre eux aujourd’hui, après cette introduction beaucoup trop longue.


Hey! Have you meet…. Teams?

Je vais parler de Teams ici, mais ce que je vais dire ne lui est pas propre, et ce n’est en rien une publicité déguisée pour notre produit, même si je le trouve super cool. Je suis sûr que Zoom, ou autres peuvent faire la même chose (Sinon ils devraient). Teams est un outil de visioconférence, étant en 100% remote et collaborant avec des ingénieurs et ingénieures du monde entier, (bientôt peut être, de la galaxie entière !) Teams est un outil vital pour moi. J’ai pour habitude de collaborer de façon asynchrone avec les équipes qui ne sont pas dans ma Time Zone, notamment, les US, car quand il est 9h chez eux, il est 18h chez moi, ça fait donc environ 2h30 que j’ai arrêté de travailler.

Sauf la semaine dernière…

J'avais une réunion à 18h, malheureusement on m'a posé un lapin, j'étais donc dans le lobby virtuelle. Pour patienter, j'ai commencé a envoyer des messages a d'autres personnes aux US, profitant de ce bref intervalle de temps partagé pour fluidifier nos conversations.

L’une des ingénieures à qui je parlais depuis un moment était justement en ligne et on commence donc une conversation écrite. A force d’échanger on se dit qu’il va falloir faire une réunion pour pouvoir parler plus longuement et surtout présenter ce sur quoi on travaille, elle me demande donc quand je suis disponible, et vu que ma réunion de 18h a été annulé, je lui réponds « immédiatement »


Can you hear me?

On s’appelle donc sur Teams, et l’audio commence, comme tout les audio du monde, je lance un : « hey can you hear me? » et elle me répond que oui.
Super, je lui demande donc comment elle va, et attend poliment sa réponse qui dira « Fine thank you and you? »

Et en fait, j'attends « longtemps » en réalité à peine 1 ou 2 secondes, mais 1 ou 2 secondes dans un call, c'est long !
Du coup je redemande pour être sur si elle m'entend bien, de peur que ma connexion soit bancale (Je suis en 4G dans la campagne Roumaine, je n'ai pas la fibre !), car j'ai comme l'impression qu'il a un lag.
J'attends encore une seconde avant de l'entendre me dire que non il n'y a pas de lag, c'est juste qu'elle doit lire le transcript


AI here, IA there, IA everywhere

Le transcript c'est le sous-titre génèré automatiquement par Teams, quand je parle, ma voix est retranscrite en texte en quasi-live, il a un peu de délais, dû à toutes la transformation nécessaire, ce qui crée en effet un petit délai d'une a deux secondes entre ma fin de phrase et le sous-titre visible sur Teams.

Ma collègue a en fait des problèmes auditifs, (d'une nature que j'ignore, et ce n'est de toute façon pas vraiment pertinent) elle ne peut donc pas m'entendre, mais on peut collaborer grâce à la technologie aujourd'hui.

Quand j'ai commencé mes études d'info je m'étais énormément intéressé à la reconnaissance vocale, et j'avais donc étudié l'état de l'art. C'etait pas dur, c'etait fucking dur sa mère. On avait quelques bibliothèques pour nous aider, mais globalement, c'était une horreur à faire. Jamais il n'a 10/15 ans, collaborer avec ma collègue comme je l'ai fait la semaine dernière aurai été impossible.

Le Speech-to-Text ont été rendu possible grâce au progrès fait en machine learning. Mais une fois qu'on a la possibilité technique, il faut en faire un produit, et merci a celui ou celle qui s'est dit : « Hé bien on pourrait sous-titrer automatiquement les conversations vocales avec cette technologie »

La reconnaissance vocale n'est pas encore parfaite et beaucoup de progrès sont à faire, j'ai par exemple durant la réunion pris l'initiative de parler plus lentement, notamment pour articuler, car mon terrible accent anglais, donne parfois des sueurs froides à la traduction.

J'ai aussi naturellement du faire des pauses dans mes explications, demander si tout était claire, car interrompre quelqu'un qu'on suit grâce à de la transcription c'est très compliqué et on peut très vite partir en monologue.

Enfin la dernière difficulté c'est …. Ah non, la dernière difficulté, je ne peux pas en parler, mais Stay tune pour mon prochain hackathon.


Je pourrai encore parler longtemps de comment la technologie a permis à différentes personnes avec plus ou moins d'handicape de pouvoir s'intégrer dans les organisations, les dyslexiques remercient les progrès des correcteurs orthographiques qui permettent enfin d'envoyer un email sans trop de fautes.

Mais le but ici était juste de partager une tranche de vie de l'inclusion que l'on pratique tous les jours chez nous, dans notre culture, et nos produits.

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